Puisqu’il n’y a personne.
Quelle nécessité y a-t-il de venir exhumer après dix-huit ans ce nom ?…
C’est connu ! lorsque nous avons acheté, il y a dix-huit ans, la terre de Fourchevif, tu m’as dit, en visitant le château… tiens, nous étions dans la seconde tourelle ! tu m’as dit : « Il est impossible d’habiter ça et de s’appeler Potard. » Je t’ai répondu : « C’est vrai, ça grimace… » Alors nous nous sommes mis à chercher un nom, et, à force de chercher, nous avons trouvé celui de Fourchevif, qui était là, par terre, à rien faire.
À qui cela nuit-il, puisqu’il n’y a plus d’héritiers de ce nom ?
Si, on m’a dit qu’il en restait un… un tout petit, à Paris.
Paris est si loin du Dauphiné !
Et puis il est peut-être mort, ce brave garçon ; quant au titre de baron, je n’y pensais pas. Ce sont les gens du pays qui me l’ont donné. Tiens, c’est le père Mathurin qui a commencé, le jour où il est venu pour renouveler son bail, le vieux malin !
C’est tout naturel, les Fourchevif étaient barons, et, puisque nous avons acheté leur immeuble…