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Air de la romance de l’Amandier

Le jour même qui te vit naître
J’empotai ce frêle arbrisseau ;
Je le plaçai sur la fenêtre,
Il grandit près de ton berceau,
Il poussa près de ton berceau.
Et, lorsque ta mère nourrice
Te donnait à téter le soir (bis)…
Je lui rendais le même office
Au moyen de mon arrosoir.
Oui, je fus sa mère nourrice
Au moyen de mon arrosoir.

(S’interrompant et secouant son pied.) Cristi ! (Remettant le myrte à Bobin.) Tiens ! prends ça… j’ai une crampe !

Vézinet.

C’est très gentil ici… (Montrant le comptoir.) Voilà le prétoire… (Montrant le livre.) Le registre de l’état civil… nous allons tous signer là-dessus.

Bobin.

Ceux qui ne savent pas ?

Nonancourt.

Y feront une croix. (Apercevant la tête en carton.) Tiens ! tiens ! un buste de femme !… ah ! il n’est pas ressemblant !

Bobin.

Non… celui de Charentonneau est mieux que ça.

Hélène.

Papa, qu’est-ce qu’on va me faire ?

Nonancourt.

Rien, ma fille… tu n’auras qu’à dire : Oui, en baissant les yeux… et tout sera fini.