Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 01.djvu/487

Cette page n’a pas encore été corrigée
Lenglumé.

Dieu ! que j’ai eu peur !

Mistingue.

Mais ce soulier ?

Lenglumé.

Fais-le disparaître !… mange-le !… n’hésite pas !

Mistingue, faisant mine de l’avaler, et s’arrêtant.

Non… je vais le réduire en cendres… Où y a-t-il du feu ?

Lenglumé, indiquant la gauche, premier plan.

Là, dans cette chambre. (Apercevant ses mains qui sont redevenues noires.) Ah !

Mistingue, bondissant.

Les gendarmes !

Lenglumé.

Non !… toujours ce charbon qui reparaît… comme la tache de sang de Macbeth !…

Mistingue, montrant ses mains.

Les miennes aussi !

Lenglumé.

Ah ! je ne veux plus tuer de charbonnière, c’est trop salissant !

Mistingue.

Vite de l’eau !

Lenglumé.

Une brosse !… du savon !

Ils courent au lavabo, le rapportent et se lavent les mains en reprenant la seconde partie de l’air précédent.

Lavons nos mains,
Etc.