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monsieur… vous y allumerez un réchaud pour le faire sécher.

Justin.

Oui, madame.

Norine.

Vous chercherez aussi le parapluie que j’ai emprunté au cousin Potard… un parapluie vert… avec une tête de singe… Sa bonne est là qui l’attend.

Justin.

Madame, faut que je brosse les habits.

Norine.

Plus tard.

Justin.

Cependant…

Norine.

Vous raisonnez toujours !… Je vous intime l’ordre de chercher ce parapluie… c’est clair !

Elle entre à gauche avec ses deux bouteilles.
Justin, seul, s’adressant à la porte.

Zut !… zut !… zut !… Elle m’embête avec son parapluie ! Prenons toujours les hardes de Monsieur pour les brosser !… (Prenant des vêtements sur une chaise.) Voilà son habit, son gilet, ses bottes… Tiens ! elles sont crottées !… c’est curieux, ça !… Monsieur qui n’est pas sorti hier… il est allé se coucher à cinq heures, en se plaignant d’un fort mal de tête… Mais je ne vois pas son pantalon !… où est donc le pantalon ?… (Il trébuche contre une seconde paire de bottes.) Hein !… encore des bottes !… crottées !… ah ! c’est curieux, ça ! (Apercevant d’autres vêtements sur une chaise.) Et un second habit… et un regilet !… et pas le moindre pantalon !… Est-ce que, les jours de migraine, M. Lenglumé s’habillerait en Ecossais ?… Il y a quelque chose… (Il