Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 01.djvu/428

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

n’ai pas d’autre papier-monnaie… Il est vrai que le père m’a déjà refusé une fois sa main… mais, alors, j’étais sans charge… et, maintenant… je dois quarante-neuf mille sept cents francs… c’est une position, ça… Oh ! il faut absolument…


Air : Un homme pour faire un tableau

Je lui ferai sommation
De prêter l’oreille à mon dire,
D’admettre, par provision,
L’amour que sa beauté m’inspire ;
Elle invoque l’ajournement ;
Mais je plaide avec tant d’instance,
Qu’enfin j’obtiens mon placement
Avant la fin de l’audience.


Il remonte.

Scène X

Camille, Poupardin, Gélinotte
Poupardin, entrant par la gauche, suivi de sa fille.

Je n’y veux plus tenir !… ce vieillard a une trivialité d’élocution qui me coupe l’appétit et m’intercepte l’œsophage.

Gélinotte, à part.

C’est elle !

Poupardin, à Camille.

Et je doute que son fils te conduise jamais à l’autel.

Camille.

Et moi, je n’en doute pas, mon papa ; j’aimerais mieux n’importe quoi !