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PRÉFACE


J’étais chez mon ami Labiche, dans sa principauté de Sologne, qui ressemble si peu à nos gaies campagnes de Seine-et-Oise. Je m’y plaisais beaucoup toutefois, dans la charmante famille de mon vieil ami, au milieu de l’animation des travaux champêtres si nouveaux pour moi. Je trouvais grand plaisir, moi, simple jardinier fleuriste, à suivre ce cultivateur à travers les étendues qu’il a conquises sur le sable et la bruyère, qu’il a couvertes de blés et de pins, de bœufs et de moutons ; et devant ce grand paysan qui arpentait les routes, jetant partout l’œil du maître, le bâton ferré à la main et les jambes dans des guêtres de cuir, j’avais fini par oublier complètement l’auteur de tant de joyeuses fantaisies, le grand maître du rire, notre premier producteur de gaz exhilarant. Oui, je l’avais