Ce n’est pas ma faute… M. de Vertchoisi a toujours des choses si aimables à vous dire !… Hier, il m’a comparée à une goutte de rosée endormie au sein d’un pavot.
Ah ! le sein d’un pavot !… cela flatte une femme… c’est comme ce fou de Valtravers qui, il y a trois jours, me comparait à une cavale… pétrie dans un rayon de soleil !…
Mais je ne l’ai pas cru… soyons fortes… ô ma nièce, et mettons un cadenas d’ivoire à la porte de nos rêveries !
Scène IV
Ah ! mais, ça m’ennuie de faire le pied de grue.
Qu’y a-t-il ?
On m’a dit que Madame avait besoin d’une ouvrière.
Oui ! je sais…
Quel ennui !
Je dois prévenir Madame que je n’ai pas l’habitude d’aller en journée… c’est la première fois…
Très bien…
Je sais faire les robes.
C’est bon.
Je travaille bien dans le linge !
Assez !… je vous arrête.
Ah bah ! Et pour ce qui est de la probité…
La probité !… on ne vous demande pas ça… savez-vous comment M. Ulric la définit, la probité !
M. Ulric ?
Un flocon de neige qui n’attend pour fondre qu’un rayon de soleil.
Que c’est beau !