Après la séance, De voir à distance Poindre la quittance Du restaurateur.
La triste existence ! Feindre la souffrance, Et, de l’abstinence Subir la rigueur. Vivre sans pitance Et d’une bombance Flairer à distance Le fumet railleur.
Pour l’homme qui pense, La triste existence ! Dans la dépendance Avilir son cœur ! Prenons patience Et bonne espérance ; Le temps qui s’avance Nous sera meilleur.
Scène VII
Ils vont manger. {{didascalie|(Arrêtant Fulbert prêt à entrer dans la salle à manger à gauche avec un plat.)|c} Qu’est-ce que tu portes là ?
Monsieur, c’est du macaroni…
On dit que les Napolitains mangent ça avec leurs doigts. {{didascalie|Il essaie d’en attraper.|c}
N’oubliez pas l’album de Madame… vous lui avez promis une pensée ingénieuse…
Ah ! oui !
Dans une heure, je reviendrai vous frictionner. {{didascalie|Il sort à gauche.|c}
« Pensée ingénieuse d’un noyé. » {{didascalie|(Parlé.)|c} Qu’est-ce que je vais lui plaquer là-dessus ? Voyons… {{didascalie|(Cherchant sans écrire.)|c} « O belle Madame… quand pourrai-je planter le chou de l’espérance… dans le potager de vos bonnes grâces ! » — Non ! c’est trop simple ! autre chose ! — « La femme est un lac… un lac de bitume !… » {{didascalie|(On entend des voix en dehors.)|c} Ah ! des importun ns !… Allons ciseler ça dans ma chambre… {{didascalie|(Tout en sortant.)|c} La femme est un lac… {{didascalie|Il disparaît.|c}