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GUÉRINEAU.

Hein ?

AGATHE, à part.

Encore cet homme !

LAFURETTE, retirant son chapeau et le tenant à la main.

Madame… et vous, monsieur, pardonnez l’indiscrétion de cette seconde visite… Ce n’est plus le solliciteur importun qui se présente… c’est le voisin… l’homme du monde… qui vient vous offrir ses hommages et vous remercier des précieux renseignements que vous avez bien voulu donner sur la nommée Marguerite.

GUÉRINEAU, à part.

Ça va nous faire gagner du temps… (Haut.) Prenez donc la peine de vous asseoir. (Il lui présente une chaise et s’assied près de lui.)

AGATHE.

Mais vous savez bien… (Elle va s’asseoir à droite, tout en manifestant son impatience.)

LAFURETTE.

Mille fois trop bon !… Il fait aujourd’hui une journée splendide !

AGATHE, à part.

Il est insupportable ! (Pendant toute la scène, elle enveloppe différents objets et les serre dans le sac de nuit.)

GUÉRINEAU, bas à Lafurette.

Dites donc !… il est venu…

LAFURETTE, de même.

Qui ?

GUÉRINEAU, de même.

Et il va revenir.

LAFURETTE, de même.

Quoi ?

GUÉRINEAU.

Chut !

GUÉRINEAU et LAFURETTE, se voyant observés par Agathe.

Splendide ! splendide !

LAFURETTE, haut.

Oui, c’est une de ces belles matinées d’automne par lesquelles commencent tous les romans… un peu bien écrits…