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HORTENSE.

C’est Convenu… (On entend une cloche.)

PIGEONNIER.

Et, tenez, les entendez-vous qui arrivent ?… Allons leur ouvrir la porte. (Il va ouvrir la porte du fond. La foule entre, composée de paysans et de paysannes avec leur branches de pin ou de houx, et de quelques bourgeois et bourgeoises.)


Scène II.

LES MÊMES, PAYSANS, PAYSANNES.
CHŒUR.

Air de Mangeant (Honneur à ce riche seigneur).

Allons !
Entrons !
Allons, fill’s ou garçons !
Voyez !
Parlez !
Prenez
Et choisissez !…

(Pigeonnier est allé s’asseoir à son bureau. — Aussitôt des paysans et des paysannes y vont signer leurs contrats, pendant que les autres vont et viennent, en s’offrant aux bourgeois.)
UN FERMIER, à Pigeonnier. [Pig. Bous. Hort.]

Bonjour, maître Pigeonnier !

PIGEONNIER.

Bonjour, Landry !

PREMIER PAYSAN, au fermier.

Un garçon de ferme… not’ maître ?

LE FERMIER.

Qué qu’ tu gagnes ?

PREMIER PAYSAN.

Vingt écus, notre maître.

LE FERMIER,, lui tournant le dos.

Allons donc ! (À une paysanne.) Et toi, la petiote ? (Il lui prend le menton.)

LA PAYSANNE.

Ah ! dites donc ! c’est pas dans le marché.

PIGEONNIER, à un paysan qui vient de signer son contrat.

C’est deux francs. (Le paysan paye.)

DEUXIÈME PAYSAN, très-gros, à Bousseronde, qui va et vient en les examinant tous.

Queuque chose de solide, not’ maître ?