Histoire de vous obéir… et de ne point casser l’assiette.
Mais qu’avez-vous donc aujourd’hui… On dirait presque que vous êtes galant !
On l’est dans ses petits moyens, (À part.) C’est vrai qu’elle vous a des yeux !
Comme vous v’là changé !…
Il y a comme ça, dedans la vie de l’homme, des moments oùs qu’il se change complètement… à l’exemple de la chenille, qu’elle devient un papillon…
Tiens, vous n’êtes pas bête, vous ! Je vous aime bien mieux comme ça… (Revenant à la table.) Voulez-vous d’la piquette ?
Je me servirai moi-même…
Acceptez donc !
Histoire de vous obéir… et de ne pas casser la faïence… (Elle verse.) À vot’santé, mam’selle !…
À la vôtre, monsieur Legaloux !… (Ils boivent.)
Mam’selle… une politesse en vaut une autre… Si vous voulions m’permettre de vous offrir un morceau de pain d’épice… que j’ons acheté c’matin en passant d’vant l’assemblée…
Oh ! mais vous êtes trop bon !…
Dame, quand on étions pour être à vivre ensemble…
C’est vrai tout de même…, Encore un an à nous voir tous les jours…
Et si vous l’voulions, qu’nous pourrions nous entendre… pour vivre en bons amis… en frère z-et sœur… pour ne rien casser…
J’demandions pas mieux.