Assieds-toi donc… Quand tu resteras là, planté sur tes ergots !
Après vous, belle Birette.
Encore ! (Elle s’asseoit et Legaloux aussi. Ils mangent.)
C’est vrai qu’elle est agréable à l’œil… quand elle est habillée.
Y veut m’amadouer pour avoir le lard… (S’armant de la fourchette.) Mais s’il y met la main, je tape dessus !
Oh ! oui, qu’elle est belle ! J’éprouve un frisson. (Haut, avec passion.) Mam’selle, voulez-vous du lard ?
Il m’offre du lard ! (Sa fourchette lui échappe des mains et tombe dans son assiette.)
Est-elle cassée ?
Non… Certainement, monsieur Legaloux, je suis sensible à votre offre… mais je sais combien vous l’aimez… prenez-le !
Hein ?
Je mangerai les choux…
Non, mam’selle !… l’homme qui se trouve à une table… en face d’une femme… et qui lui laisse les choux… est indigne de vivre.
Tiens ! c’est gentil ce que vous dites là ! Eh bien, voulez-vous faire une chose ? Partageons !
C’est une femme qu’a de ça ! (Il met la main sur son cœur.)
Tenez !
Pardon, ce morceau est le plus gros…
Ça ne fait rien… vous êtes un homme !
Je n’accepterai point… vous êtes une femme…
Mais prenez donc… puisque je vous en prie.