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PIGEONNIER.

J’en suis bien fâché, mais je vous garde… Battez-vous, disputez-vous, mais sans faire de bruit… vu que ma femme est malade… et que mon neveu dort… (Apercevant Bousseronde qui entre par la gauche.) Ah ! voici le parrain… (La Birette et Legaloux le reconnaissent.)

LA BIRETTE ET LEGALOUX. [Bous. Pig. La Bir. Leg.]

Tiens !

BOUSSERONDE, les voyant.

Oh ! (À part.) Qu’est-ce qu’ils font ici, ceux-là ?

LA BIRETTE, le saluant.

Bonjour, monsieur !

LEGALOUX, le saluant.

Et l’état de votre santé ?

PIGEONNIER, qui a posé le balai.

Vous connaissez mes nouveaux domestiques ?

BOUSSERONDE, passant près de La Birette. [Pig. Bous. La Bir. Leg.]

Ah ! ce sont ?… Oui, je les ai vus quelquefois…

LA BIRETTE.

Je crois bien ! monsieur venait tous les jours à la ferme… boire du lait…

LEGALOUX.

Avec sa femme… même qu’il la poursuivait dans tous les coins…

BOUSSERONDE, très-contrarié.

C’est bien, c’est bien ! (À Pigeonnier.) Partons-nous ?

PIGEONNIER.

Dès que votre femme sera là !

LA BIRETTE, à Bousseronde.

Et elle va bien, madame votre épouse ?

BOUSSERONDE, cherchant à là faire taire.

Très-bien ! très-bien !

PIGEONNIER, voyant entrer Hortense par la gauche.

Ah ! la voilà !

LA BIRETTE ET LEGALOUX, étonnés. [Pig. Hort. Bous. La Bir. Leg.]

Ah bah ! (Bousseronde s’évertue à les faire taire.)

LA BIRETTE, à part.

Ce n’est pas celle-là !

LEGALOUX, à part.

Eh bien, et l’autre, c’était donc sa bonne amie ? (Il étouffe un éclat de rire.)

LA BIRETTE, donnant une poussée à Bousseronde.

Vieux farceur !… va !…

BOUSSERONDE, à part.

Ah ! c’est ennuyeux !