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BERTHE.

Où j’espère à mon tour,
Ainsi que toi pouvoir aller un jour.

MARIE.
Italie !
Terre bénie,

Pays par moi si regretté !
J’aurais voulu passer ma vie
Sous ton ciel enchanté.

BERTHE, après un moment de silence.
Comment, c’est tout ? Allons, je le vois bien…

Pour arriver à te distraire,
Il ne me reste qu’un moyen !

MARIE.
Que veux-tu faire ?
BERTHE.

Te chanter, chère sœur, cet air napolitain
Que tu m’as rapporté toi-même…
Cet air que ton cœur aime,
Et dont tu m’aideras à dire le refrain.


1er

Le ciel bleu se colore
Des premiers feux du jour ;
À Naples, dès l’aurore,
Tout respire l’amour.

(S’interrompant.)
Je le sens… ce n’est pas cela.
MARIE.
Qu’as-tu donc ; un rien t’embarrasse ?