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ALIDOR.

— Oui… d’ici… (S’animant et bégayant.) Mademoiselle, mon cœur va pa… papa… pa…arler. (Il fait un pas vers MARIE. HENRI arme la détente de son pistolet. ALIDOR pousse un cri et porte vivement la main à son gosier.) Ah ! mes cailloux !

POMPÉRY.

— Il a avalé ses cailloux… (Il lui offre un verre d’eau.) Buvez ça, ça les fera descendre.

HENRI, à MARIE, à voix basse.

— Il ne nous reste qu’un moyen d’arracher le consentement de votre père.

MARIE.

— Lequel ?

HENRI.

— Fuyez avec moi !…

MARIE.

— Que me proposez-vous ?… Jamais !

(Le ciel s’est obscurci ; la musique commence en sourdine, annonçant la pluie.)

ALIDOR, finissant son verre d’eau.

— Ah ! ça va mieux ! Pourvu que ça n’aille pas me donner la pierre !