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HENRI, il s’assied à une table près de lui, prend un journal, lit un moment et dit à POMPÉRY :

— Décidément, vous ne voulez donc pas me donner votre fille ?

POMPÉRY, bondissant.

— Hein ? Vous !

HENRI.

— On est vraiment heureux de se retrouver.

POMPÉRY.

— Parlez pour vous. Moi, je ne vous connais pas.

HENRI.

— Voyons, calmez-vous, monsieur Pompéry ; asseyez-vous…

POMPÉRY.

— Si je le veux !… (S’asseyant.) Et je le veux.

HENRI.

— Je suis sûr que lorsque vous me connaîtrez mieux, vos dispositions pour moi changeront.

POMPÉRY.

— Non, monsieur.

HENRI, doucement.

— Si…

POMPÉRY.

— Non !

HENRI.

— Je cède. Notre connaissance s’est faite, je l’avoue, sous de fâcheux auspices… je vous rencontre sur une grande route… vous deviez prendre votre droite.

POMPÉRY.

— Non, monsieur.