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POMPÉRY.

— Je ne connais personne à Cherbourg… Qu’est-ce que c’est que ce jeune homme ?…

LE GARÇON.

— Je crois que c’est un acteur. Il est ici depuis huit jours… Il ne prend pas de bains, mais il se met des cailloux dans la bouche et se promène en déclamant : « Oui, je viens dans son temple adorer l’Éternel. »

POMPÉRY.

— Qu’est-ce que ça peut être ?

MADAME POMPÉRY.

— Un tragédien.

POMPÉRY, vivement.

— Je n’y suis pas !

LE GARÇON, voyant entrer ALIDOR.

— Le voici.

TOUS.

M. Alidor !

ALIDOR, saluant.

— Mesdames… messieurs… Quelle délicieuse surprise ! J’ai vu ce matin votre nom sur le livre des baigneurs… et je m’empresse de vous rendre mes devoirs…

POMPÉRY.

— C’est charmant ! Et qu’est-ce que vous faites ici ?

ALIDOR.

— Je suis le traitement du docteur Moulinet, de la Drôme, auquel vous m’avez adressé. Je suis presque guéri.