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HENRI.

— Une fortune honorable.

MAURICE.

— Officier de marine, décoré… Mon ami, rends-moi un service… épouse l’aînée.

HENRI, à part.

— Franchement, il ne pouvait pas mieux tomber.

MAURICE.

— Un ange ! et qui aime son père… et sa mère… Oh ! elle aimera bien son mari !

HENRI.

— J’en suis persuadé. Mais tu n’y penses pas… D’abord, je ne connais pas la demoiselle ; je demande à voir la demoiselle !

MAURICE.

— C’est trop juste ; on va te la montrer. (S’approchant de la fenêtre.) Tiens ! justement elle se promène dans le jardin avec sa sœur… Ne va pas te tromper.

HENRI.

— Oh ! sois tranquille !

MAURICE.

— C’est la plus grande ; ne regarde pas l’autre.

HENRI, à la fenêtre.

— Charmante ! (À part.) Elle m’a vu.

(Il quitte la fenêtre.)
MAURICE.

— Eh bien ?