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HENRI.
— Disons toi, comme autrefois… (Il lui serre la main.) Tu vas bien ?
MAURICE.
— Pas mal, et toi ? Est-ce drôle de se retrouver comme ça au bout de quinze ans ! On se quitte gamins et on se retrouve officiers ; car moi aussi, je le suis… dans la garde nationale…
HENRI.
— Vraiment ! Mais qu’est-ce que tu fais ici ?
MAURICE.
— Mon ami, je soupire… je suis amoureux de la fille de M. Pompéry.
HENRI, inquiet.
— Comment ?
MAURICE.
— La plus jeune… un bouton de rose !… Mais le père… un entêté Breton, ne veut la marier qu’après sa sœur aînée, et je cherche un mari pour l’aînée…
HENRI, riant.
— Voilà une profession.
MAURICE.
— Parbleu ! une idée !… Es-tu garçon ?
HENRI.
— Oui !
MAURICE.
— Riche… On prétend qu’on n’y tient pas ; mais on y tient ?