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Vous connaissez ma position de fortune… Ancien fabricant de cachemires des Indes, j’ai amassé quarante mille livres de rente.

MAURICE.

— Moi, capitaine à l’état-major de la garde nationale… l’espoir d’être décoré un jour… et vingt-cinq mille livres de rente.

POMPÉRY.

— Toutes les convenances y sont… D’ailleurs vous nous plaisez… C’est convenu, vous épousez ma fille.

MAURICE.

— Ah ! Monsieur, que de remerciements !…

POMPÉRY.

— Seulement, je dois vous faire part d’une petite condition, je ne marierai la cadette qu’après l’aînée.

MAURICE.

— Comment !

POMPÉRY.

— C’est l’ordre naturel des choses.

MAURICE.

— Ce n’est pas sérieux, vous reviendrez sur cette décision ?

POMPÉRY.

— Ne l’espérez pas. Vous me connaissez, quand une fois j’ai dit non.