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monsieur votre père me saute au cou et m’appelle son sauveur en me faisant jurer de ne jamais parler de cet accident… un peu ridicule… Voilà comment je l’ai sauvé.

MADAME POMPÉRY.

— Par exemple ! je ne comprends pas qu’on se laisse cuire dans sa baignoire au lieu d’en sortir.

MAURICE.

— Il s’était entêté… il avait juré qu’il fermerait le robinet et comme celui-ci y mettait de l’obstination…

(Musique et chœur au-dehors.)
MADAME POMPÉRY.

— Qu’est-ce donc ?

BERTHE, qui est remontée.

— C’est aujourd’hui la Saint-Fiacre, la fête des jardiniers.

MADAME POMPÉRY.

— Eh bien ?

BERTHE.

— Mon père est conseiller municipal, et les jardiniers de Bellevue viennent nous offrir des fleurs.

MADAME POMPÉRY.

— Il faut leur donner quelque chose… et ton père qui n’est pas là !

(Entrent des jardiniers et des jeunes filles endimanchées et portant tous des bouquets de fleurs.)