Page:Labiche, Delacour - Le voyage en Chine, 1964.djvu/136

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
HENRI.

— Oui, j’ai fait le serment de ne plus vous quitter… Le bâtiment sur lequel nous sommes est un navire marchand, dont le capitaine, un de mes amis, m’a cédé le commandement.

MARIE.

— Nous ne sommes donc pas sur la Fulminante ?

HENRI.

— Non… vous êtes sur la Pintade… J’ai gagné le batelier qui vous a embarqués hier soir… et il vous a conduits ici.

MARIE.

— Mais pourquoi cette ruse ? Que prétendez-vous faire ?

HENRI.

— Je n’en sais rien… mais je tiens votre père à mon bord… et en mer… je suis terrible !… Il faut que tout me cède !

MARIE.

— Ah ! mon Dieu ! vous me faites peur !

HENRI.

— Ne craignez rien…

POMPÉRY, au-dehors.

— Superbe ! magnifique !…

MARIE.

— Je l’entends… je préfère ne pas assister à la reconnaissance.

HENRI, l’accompagnant.

— Ayez confiance !

(Il remonte avec elle et reste au fond.)