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BERTHE.
— Je savais bien que j’arriverais à dissiper ta tristesse… Voyons, nous sommes seules… dis-moi tout. Qu’est-ce que tu as ?
MARIE.
— Mais encore une fois, je n’ai rien.
BERTHE.
— Laisse-moi donc… Autrefois, tu étais comme moi… tu riais… tu parlais… ; mais depuis ton voyage à Naples, c’est-à-dire depuis l’année dernière, où tu as été passer six mois chez notre tante, tu n’es plus la même, tu es grave, sérieuse…
MARIE.
— Je t’assure que tu te trompes.
BERTHE.
— Oh ! je me trompe…
(MADAME POMPÉRY est entrée sur les dernières répliques.)
MADAME POMPÉRY.
— Ta sœur a raison.
BERTHE, à part.
— Ah ! ma mère.
MADAME POMPÉRY.
— Marie est très gaie, et parce qu’elle ne court pas comme toi après les papillons… et qu’elle ne mange pas toutes les fraises du jardin à mesure qu’elles mûrissent… tu la trouves rêveuse…