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MADAME POMPÉRY, bas à son mari.

— Je fais une réflexion… C’est bien imprudent de laisser une lettre de ta fille entre les mains de ce jeune homme.

POMPÉRY.

— C’est juste ; je vais lui en donner lecture moi-même ; comme ça je lui retournerai le poignard à chaque mot.

HENRI, à part.

— Rien ! c’est extraordinaire !

ALIDOR, à part.

— Ça me cuit !

POMPÉRY, à HENRI.

— Monsieur, pouvez-vous m’accorder une minute d’attention ! J’ai un petit billet à vous lire.

HENRI.

— À moi ? (À part.) Est-ce qu’il aurait fouillé dans l’album ?

POMPÉRY.

— Monsieur, ma fille a réfléchi… et, en réfléchissant, elle s’est aperçue que vous ne lui plaisiez pas du tout, du tout, du tout.

HENRI.

— En vérité ! Je vous demande la permission de ne pas vous croire.

ALIDOR.

— C’est de la fatuité !

POMPÉRY.

— Vous ne me croyez pas ?… Eh bien ! écoutez ça. (Bas aux autres.) Vous allez voir. (Il ouvre la lettre