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Scène II
LE CHEF DE GARE, LA DEMOISELLE DE COMPTOIR, puis BERNARDON, puis LE CHEF DU BUFFET.
LE CHEF DE GARE, à la Demoiselle de comptoir.
La journée est finie, il ne passera plus de train avant demain matin six heures huit. (On entend partir le train.)
LA DEMOISELLE.
Voilà le train qui part.
LE CHEF DE GARE.
Bonsoir, je vais faire mon bézigue au café des Arts. (Il va pour sortir au fond à droite.)
BERNARDON, entrant vivement par la porte du fond à droite.
Ah ! Monsieur le chef de gare, je vous trouve.[1]
LE CHEF DE GARE.
Monsieur Bernardon… vous paraissez ému !
BERNARDON.
Je vous en réponds… Arrêtez le train !
LE CHEF DE GARE.
Impossible, monsieur… il est parti.
BERNARDON.
Nom d’un petit bonhomme ! (Il s’assied près du guéridon, premier plan à droite.)
LE CHEF DE GARE.
Qu’avez-vous ?
BERNARDON.
Je cours après mon caissier… qui m’emporte cent cinquante mille francs.
- ↑ Le Chef, Bernardon, la Demoiselle (au comptoir).