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ACTE DEUXIÈME
Le théâtre représente le quai d’embarquement d’une gare de chemin de fer. Au fond, 3e plan, est un train prêt à partir. Les wagons, placés dans toute la largeur du théâtre, au fond, ont leurs portes ouvertes et sont praticables.
Scène première
EMPLOYÉS, LE CHEF DE GARE, puis BERNARDON et JULES. Au lever du rideau, on entend un coup de cloche. Les employés vont et viennent : les uns conduisent des brouettes de bagages ; un autre marche sur les wagons et allume les lanternes ; d’autres entr’ouvrent les portières des wagons.
LE CHEF DE GARE, aux employés.
Dépêchez-vous de former le train… Deux voitures de seconde en arrière… prévenez le graisseur… Dans cinq minutes vous ouvrirez les salles d’attente.
BERNARDON, entrant par la droite, suivi de Jules.[1]
Viens par ici…
LE CHEF DE GARE.
Serviteur, monsieur Bernardon. (Il sort à gauche.)
BERNARDON.
Nous sommes un peu en avance… cela me donnera le temps de te lire mon discours.
JULES, à part, passant derrière Bernardon.[2]
Il ne veut pas me lâcher… impossible de m’en débarrasser…