Page:Labiche, Delacour, Choler - Les Chemins de fer, 1867.djvu/45

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

COURTEVOIL, brusquement.

Qu’est-ce que c’est ?

GINGINET.

Pardon, monsieur… c’est ma nièce… une Anglaise… qui s’exerce à apprendre le français… (Posant à son tour un doigt sur la poitrine de Courtevoil, et à Jenny.) Oui… un homme !

COURTEVOIL.

Mais sacrebleu !

GINGINET.[1]

Mille excuses… c’est fini.

COURTEVOIL, à Tapiou.

Donne-moi un papier, toi !

TAPIOU.

Voilà, mon officier.

COURTEVOIL, l’examinant.

Ah ! ah !… tu as un bras de moins… à la bonne heure !… Voilà un beau coup d’œil… ça rafraîchit… ça repose !

TAPIOU.

Oui, mais ça gêne…

COURTEVOIL.

Où l’as-tu égaré ? En Italie ?… en Crimée ?… en Chine ?

TAPIOU, embarrassé.

Ah ! vous savez… un peu partout…

COURTEVOIL.

Tiens ! voilà dix sous… tu boiras à la santé du capitaine Courtevoil !

TAPIOU.

Oui, mon général !

(Courtevoil remonte et passe à l’extrême droite.)
  1. Tapiou, Courtevoil, Clémence, Jenny, Ginginet, Jules, Colombe.