souffle sur sa saucisse comme pour en chasser la poussière.)
Scène II
Voilà le seul bon moment de la journée…
Vite ! un bordereau… je suis pressé…
Allez vous asseoir… que l’on vous appellera…
Je vous demande un bordereau.
Voilà… Allez vous asseoir… (À part.) Allons, bon ! on n’a pas mis de sel dans les z’haricots !
Nous disons donc que j’ai 12,500 francs de coupons à toucher pour monsieur Bernardon, mon patron… (Voyant la table occupée.) Bien ! les places sont prises… En attendant… piochons mon anglais… (Montrant un livre qu’il tire de sa poche.) C’est un guide de la conversation… car avant quarante-huit heures, j’aurai épousé une Anglaise… Malheureusement elle ne sait pas un mot de français… C’est très-gênant… je serais bien aise, pour le premier soir, de lui décocher quelques phrases significatives… mais décentes… Il est très-commode, ce petit livre… il y a des dialogues pour toutes les circonstances de la vie… Voyons… (Feuilletant son livre et lisant.) « Pour aller à la comé-