il se débattait depuis quinze ans, il ferma les yeux et s’élança vers le vide pour rejoindre le rocher, se briser sur lui. Mais le courage lui manqua soudain à cette loque humaine et il s’arrêta juste au moment où il allait plonger dans la mort, dans l’anéantissement.
Voyant son coup manqué, il se mit à s’injurier lui-même avec fureur et à se frapper avec rage, se martelant la figure avec ses poings pour se punir de sa faiblesse. Sentant toute sa lâcheté, son ignominie, son impuissance à rompre ses chaînes, Robert Deval, la tête effroyablement lourde, l’âme en désarroi, les jambes flageolantes et accablé par un immense découragement, redescendit à pas lents la montagne.
Il retourna à la vieille maîtresse aux cheveux blanchissants, à la figure décrépite.
Il retourna à la femme de mensonges, de trahisons et de luxures.
Il retourna à l’auge.