lric Lamarche a été le peintre de l’été. Ce grand et
robuste garçon à la physionomie ouverte et souriante
affectionnait représenter la nature dans l’épanouissement de sa beauté et de sa fécondité. Il l’a montrée dans
toute la gloire de son éternelle jeunesse. Lamarche a été le
peintre des campagnes verdoyantes, des vastes pâturages dans
lesquels ruminent quelques bestiaux, des calmes rivières qui
coulent entre des ormes feuillus en reflétant les arbres et les
nuages, des champs couverts de gerbes blondes, des vieilles
maisons pittoresques. Voilà ce qu’a peint Ulric Lamarche.
Voilà son œuvre. Il a compris la nature et il l’a peinte avec
joie, avec amour. Ses toiles sont toutes vibrantes de sentiment. En regardant ses paysages, l’on croit entendre la flûte
de Pan caché derrière une masse de feuillage.
Ulric Lamarche était remarquablement doué. Il possédait une vision aiguë et il a mis une grande finesse de tons dans ses toiles. À cela, se joignait une remarquable facilité d’exécution, de sorte que ses œuvres ne se ressentent presque jamais du travail et de l’effort fourni.
Il y a de l’atmosphère dans les paysages d’Ulric Lamarche. L’air circule, léger, diaphane ; la lumière prête sa magie aux choses et la terre abonde en séductions.
Disons que le métier d’Ulric Lamarche n’est pas toujours le même. Il est varié et diffère suivant les sujets. Certaines toiles sont vigoureusement brossées tandis que d’autres sont peintes avec une extrême délicatesse de touche. Le métier
