Page:Laberge - Hymnes à la terre, 1955.djvu/67

Cette page a été validée par deux contributeurs.
 Les corrections sont expliquées en page de discussion

J’aime…


J’aime la terre dont je suis formé, la terre qui produit les fleurs et les fruits et à laquelle je retournerai un jour.

J’aime les roses et les lis, les lilas qui parfument le printemps et la floraison blanche et rose des pommiers.

J’aime à contempler le merveilleux spectacle de la nuit étoilée.

J’aime à admirer les couchers de soleil et les clairs de lune.

J’aime à voir le vent souffler doucement dans les grands champs de blé.

J’aime à arrêter longuement les yeux sur la calme rivière dans laquelle se mirent les vieilles maisons et les grands arbres de la rive.

J’aime les vieux chants religieux qui montent sous la voûte des temples et qui nous donnent l’impression de venir des âges lointains, des âges révolus.

J’aime les antiques et nobles églises dans lesquelles tant de générations, tant de pauvres êtres humains se sont agenouillés avec ferveur.

J’aime les livres, les livres débordant de poésie, les livres qui donnent une peinture fidèle de la vie, ceux qui nous enseignent la sagesse.

J’aime les tableaux dans lesquels le peintre a mis tout son talent et tout son cœur, qui sont une fidèle image de la nature.

J’aime les œuvres de sculpture qui nous montrent la beauté et l’harmonie des formes de l’homme et de la femme, les œuvres qui expriment les sentiments du cœur humain.