ches pénibles, fatigantes, sans aucun résultat satisfaisant. Heureusement que j’avais quelques centaines de piastres économisées alors que je travaillais au magasin à l’enseigne Chez Mme de Sévigné. Après une dizaine de jours d’allées et venues, j’eus la chance de décrocher une place dans les bureaux de The Cloisters, ancien monastère européen acheté par un millionnaire et dont chaque pierre avait été apportée ici et replacée exactement là où elle était auparavant, lors de la reconstruction de l’édifice au Parc Fort Tryon, à New York. J’entrai immédiatement en fonctions. Je me trouvais dans une atmosphère fort agréable, loin du tumulte et de l’excitation de la grande ville. Je travaillais dans le calme et le silence et la paix revenait dans mon esprit troublé. J’avais loué une chambre chez un couple sans enfants et ma vie était très tranquille. Lentement, je me remettais des émotions de mon aventure avec Vernon Faber. Je ne cherchais pas de distractions, je n’essayais pas de faire de nouvelles connaissances, demandant simplement au temps de guérir la blessure que j’avais au cœur.
Des mois s’écoulèrent, d’autres mois. Je n’avais eu aucune nouvelle de Vernon Faber. Il était complètement disparu de ma vie. Je ne pouvais cependant l’oublier complètement car sa personne dégageait un charme qui traînait comme un parfum qui adhère longtemps à un vêtement.
J’étais depuis dix mois aux Cloisters et le temps des vacances était arrivé. Les anciens employés qui avaient le choix des dates partirent les premiers. Chacun s’envolait vers la mer, les montagnes, les lacs ou un modeste village. Depuis longtemps, je voulais aller voir Miami Beach dont j’avais entendu parler maintes fois et toujours dans les termes les plus enthousiastes. Je me dis que j’allais réaliser