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fin de roman

il allait comme un fou dans la rue. Sans se rendre compte de ce qu’il faisait, il voulut la traverser. Dans son aveuglement, il ne vit pas un taxi qui venait à une grande vitesse et qui le heurta avec violence. Le petit homme à cheveux blancs, vêtu de noir, fut projeté à vingt pieds et sa tête frappa le pavé avec force. Des passants et le chauffeur de la voiture accoururent pour lui porter secours, mais il était déjà mort, bon pour la morgue.

Pour les lecteurs qui ne seraient pas satisfaits de cette fin, je leur suggère celle-ci : Pris d’un immense dégoût de lui-même, M. Frigon sortit de la pharmacie, aperçut un taxi qui passait, le héla, et, au chauffeur qui lui ouvrait la portière, d’un ton impérieux il ordonna : Conduis-moi dans une maison de femmes.