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Demande, pauvre lyre,
Aux ménestrels du jour,
S’il faut qu’amour inspire
Ceux qui parlent d’amour ;
Si, quand leur voix répète
Des hymnes au malheur,
La lèvre du poète
Est l’écho de son cœur.

La Nouveauté légère
Leur a dit : Ménestrels,
Changez, pour me complaire,
Vos refrains éternels.
Et soudain leur sourire
Expirant sous leurs pleurs,
Ils ont frappé leur lyre,
Et chanté les douleurs.

Écoutez-les : « La vie
« Les a déshérités ;
« Leur jeunesse est flétrie,
« Leurs cœurs désenchantés.