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Est-ce un cri qui m’accuse,
Un appel douloureux,
Un reproche à la Muse
Qui t’oublie en ces lieux !

Eh oui ! ces ondes claires,
Ces cieux resplendissans,
Ces bois si solitaires,
Demanderaient des chants ;
Mais les bois, la nature,
Mais les cieux enchantés,
Mais l’onde et son murmure,
Qui ne les a chantés ?

Sur ta corde muette
Réveillant ma langueur,
Faut-il que je répète
Les ennuis de mon cœur ?
Mais, sincères ou feintes,
Dans ce siècle du faux,
Qui de ses tristes plaintes
N’a lassé les échos ?