Page:Labelle - Pamphlet sur la colonisation dans la vallée d'Ottawa et Règlements et avantages de la Société de colonisation du diocèse de Montréal, 1880.djvu/5

Cette page a été validée par deux contributeurs.

quilles, sur un lit de roc en suivant une pente graduée de 305 pieds dans l’espace de trois milles et demi. Le bassin, en face de l’église, a une longueur de 20 arpents et une profondeur de 30 pieds dans les eaux basses.

Les pouvoirs d’eau sont innombrables et durent toute l’année, parce qu’ils sont alimentés par une vingtaine de lacs d’une grande étendue tels que les lacs Masson, Manitou, des Sables, Cornu, de la Rouge, Brûlé, Ste. Marie, St. Joseph, etc., etc. La superficie du village comprend plus des deux tiers d’une lieue carrée.

On y remarque un collège commercial surmonté d’un dôme. L’édifice peut loger commodément 100 pensionnaires. Un couvent qui ne le cède en rien à l’autre institution, est sous la direction habile et éclairée des Sœurs de Ste. Anne. Le Palais de Justice est frappant par son architecture gracieuse et sévère.

Les moulins à farine et les scieries sont de premier ordre. Il y a, en outre, nombre de manufactures de laine, de chaussures, des briqueteries, des teintureries, des moulins à foulons, à planer, à carder, à faire des douves, etc., etc.

Les trottoirs règnent dans toutes les rues macadamisées de graviers et bordées de beaux et grands érables ; de plus, le village est éclairé pendant la nuit.

Une pompe à incendie d’une force considérable est en réserve en cas d’accident.

L’eau de l’aqueduc si douce, si claire et si limpide, peut alimenter une ville de 20,000 âmes. Tout le monde s’accorde à dire que c’est la meilleure eau du pays. Il n’est pas surprenant que ce village avec tant d’avantages, soupirait après un chemin de fer. Enfin ses vœux furent exaucés, et le 9 octobre 1877, ce chemin tant désiré était inauguré à St. Jérôme, avec une pompe et un éclat qui a étonné tout le pays.

La Compagnie des mines du Canada, incorporée depuis peu, par un acte du Parlement, commencera prochainement ses opérations d’exploitation de mines. Il existe aussi dans les environs, un dépôt de terrain tourbier propre au chauffage, des forêts considérables de bois de service et de chauffage. Ce beau et florissant village fut incorporé par un acte spécial en 1856 ; il est le centre d’un commerce important, sa position en fait la clef, et la seule voie de communication aux nombreux cantons du Nord et du Nord-Ouest, dont les établissements nombreux s’étendent aujourd’hui à 100 milles de ce village dans la partie Nord de la vallée d’Ottawa. Il possède plusieurs moulins à farine, dont l’un est le magnifique moulin de M. G. Laviolette, manufacturant les farines pour le commerce, des moulins à scies circulaires, des machines pour raboter, et embouveter le bois, pour faire les douves, les fonds de barils, et les lattes ; une belle manufacture de tweeds, des moulins à carder, à fouler, une manufacture de chaussures, un bureau de la compagnie du télégraphe de Montréal, et de la Puissance. St. Jérôme est relié à Montréal par le chemin de fer de Québec, Montréal, Ottawa et Occidental. Train régulier tous les jours.

Des terrains étendus et bien situés attendent des concessionnaires. La truite abonde dans les nombreux lacs des montagnes. Distance de Montréal, par chemin de fer, 31 milles ; de Ste. Scholastique 12 milles ; de St. Thérèse 13 miles ; de New-Glasgow 9 milles ; de St. Sauveur 13 milles ; de St.