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secours, comme l’ont fait les États-Unis, le surplus des populations de l’Europe, chez lesquelles bon nombre d’habitants, mêmes riches, sont fatigués des crises périodiques qui chassent le bonheur du foyer et sont tourmentés par les inquiétudes que font naître en eux les révolutions, les guerres et les grèves qui sont toujours à l’état latent. Le Canada leur offre un des meilleurs champs du monde pour jouir de la vie heureuse, calme et paisible, pour placer avec sécurité leurs capitaux et exercer leurs talents, leurs aptitudes pour le commerce, les arts et métiers, et particulièrement pour l’agriculture.

Voilà pourquoi nous faisons notre part dans ce travail d’immigration, et je dois dire que, relativement à l’argent que nous dépensons dans ce but, le succès couronne nos efforts, grâce au travail intelligent de nos agents d’immigration : MM. Marquette, Bodard et Foursin.

Notre action serait plus efficace si la Chambre, considérant les graves questions d’avenir qui sont en jeu, voulait augmenter l’article du budget qui a trait à cette partie de nos opérations.

Sur ce point, nous n’avons pas, il est vrai, les avantages du gouvernement fédéral qui, par ses douanes, est payé en retour de ses dépenses d’au moins $4.00 à $5.00 par tête annuellement, tandis que nous, comme gouvernement, nous avons des dépenses à encourir sans profit direct.

L’augmentation du subside fédéral, à chaque recensement, nous dédommagerait en partie de nos sacrifices :