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Nous pouvons distinguer dans le Nord quatre grandes zônes qui offrent de vastes territoires à coloniser :

La vallée du Témiscamingue, à laquelle des vaisseaux et un chemin de fer, qui doit se prolonger jusqu’à Mattawa, donnent une valeur qu’on ne peut trop apprécier, et où l’on peut établir 40 à 50 paroisses dans les meilleurs terrains de la province, en particulier au rapide des Quinze, près d’une riche mine de galène argentifère que l’on exploite avec profit ;

La vallée proprement dite de l’Ottawa, où les chemins de fer de la Gatineau et du Montréal et Occidental doivent se raccorder en haut de cette rivière et se continuer jusqu’au Témiscamingue, toujours en traversant des terres des plus propres à la colonisation, entre autres les bassins supérieurs de la Rouge, de la Lièvre, de la Gatineau et de l’Ottawa : c’est un vaste champ de colonisation pour les districts de Montréal et d’Ottawa ; car il est bon de se rappeler que le dernier colon est déjà fixé à 50 lieues de Hull et de Saint-Jérôme. C’est pour cette raison que le gouvernement a ouvert un grand chemin de colonisation partant du canton de Hartwell et rejoignant le chemin Chapleau sur le lac Nominingue, afin de favoriser autant que possible l’établissement de cette immense région. Il est à propos de mentionner à ce sujet que Monsieur Arthur Buies a fait, dans le cours de l’été dernier, une excursion dans la vallée inférieure de l’Outaouais, accompagné d’un photographe chargé de prendre des vues, afin d’y