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suivaient les vieilles routines, végétaient autour de lui. Le premier multipliait avec succès ses animaux, et par là même, l’abondance de ses engrais, lesquels décuplaient la capacité productive de son sol pour les grains, les légumes et les fourrages. L’objection des longs hivers est résolue par la construction des silos, et je ne doute pas que celui qui adopte ce mode d’utiliser ses fourrages, en recueillera les plus grands profits, comme nous l’attestent, les meilleurs agronomes.

Il ne serait pas hors de propos de parler de l’amélioration de la race chevaline. Le Canadien aime le cheval, et souvent néglige les autres animaux pour nourrir le cheval avec soin, quoique cette industrie agricole me paraisse moins lucrative que celle des vaches laitières. Cependant, il serait bon de profiter des goûts et des aptitudes de la population pour l’élevage des chevaux.

Le gouvernement pourrait aider ceux qui seraient disposés à établir des haras, ou retenir une certaine somme sur les fonds agricoles, acheter lui-même des chevaux et les répandre dans la province, comme le fait annuellement une province maritime, le Nouveau-Brunswick.

Quant à l’exposition provinciale qui devait se tenir à Montréal durant le cours de l’été, si elle n’a pas eu lieu, c’est que la municipalité de cette ville n’a pas offert au gouvernement de contribuer dans les dépenses pour une somme égale à celle que celui-ci avait mise dans les estimations budgétaires.