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pour se rendre à Galam, une autre voie que celle du fleuve, dont le cours est malsain, à cause des exhalaisons qui s’élèvent des marais qu’il forme et des terres qu’il inonde. Ajoutez à cela que l’air n’y circule point, qu’il est brûlant et n’est point rafraîchi par les vents et par la mer. On est d’ailleurs dévoré par des insectes, inondé par des pluies continuelles. Lorsque le fleuve est dans sa plus grande crue, les courants sont d’une force incroyable, et les vents, presque toujours contraires augmentent encore les difficultés. Enfin, on est réduit à la nécessité d’aller à la cordelle, et ce moyen pénible augmente encore les désagrémens, ainsi que les dangers. Ce n’est pas encore tout ; pour avoir le passage libre, on paye des coutumes à plusieurs princes de la rivière, et sur-tout à celui du pays des Foules<ref>Peuls, suivant Adanson ; les Peuls, dit cet auteur,