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Notre traite s’élève aujourd’hui de douze à quinze cents milliers[1](i).

Nous pouvions en tirer jusqu’à deux millions de livres pesant, sans la faute que nous avons faite par le traité de paix de 1783, de permettre aux Anglais d’aller à Portendic, qui est un point de la côte à quarante lieues au-dessus de la rivière du Sénégal.

D’après l’évaluation approximative des marchandises de traite dont la France peut fournir une partie, la gomme doit être évaluée valoir de douze à quinze sous la livre sur les lieux, et le prix de vente en France de quarante à quarante-cinq sous, en temps de paix. Il faut donc regarder cette branche presque exclusive de commerce, comme étant de trois millions annuellement.

Trois tribus de Maures indépendantes, ayant chacune leur chef possèdent

  1. Voyez note 10.