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Au Sénégal.

dessus du niveau du fleuve, ne permet pas de s’y livrer à la culture ; on y voit réussir seulement quelques jardins dans la saison des pluies. Le climat, constamment mal sain est cependant moins dangereux dans la basse saison, qui commence en décembre et finit en mai, et qui est ainsi appelée, parce que les eaux du fleuve sont basses dans cet intervalle.

Les maladies sont plus fréquentes pendant le reste de l’année, qu’on nomme la haute saison, à cause des débordements ; et se réduisent à deux espèces, la dysenterie et la fièvre maligne.

Il n’y a jamais eu de médecins au Sénégal : on n’y a fait passer que des chirurgiens, plus ou moins exercés, dans leur art. Cependant, ou la médecine est vaine et futile, ou le premier soin devrait être de charger des hommes de l’art d’observer l’influence du climat sur la santé des habitants Peut-