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terre promise, en rangeant la côte à une lieue de distance, nous arrêtant à tout ce qui avait l’apparence d’une chaumière. Nous mouillâmes enfin le 9 mars au matin, vis-à-vis la rivière de Junko : les pirogues ne tardèrent pas à venir à bord ; les nègres nous firent toutes sortes de promesses pour le lendemain.

Comme M. Delajaille ne voulait pas perdre de temps et qu’il ne le pouvait pas, il expédia dans son canot M. de Saint-Pern, garde de la marine, et l’envoya vers le roi du pays pour savoir sur quoi l’on pouvait compter. Le roi lui répondit qu’il avait cinq cents bœufs fort près de lui, et qu’il allait donner ordre de ramasser quarante cabris que M. Delajaille lui avait fait demander. Il fut cependant convenu que nous porterions à terre les marchandises nécessaires pour la traite.

Le lendemain matin, 10, à 7heures, nous vîmes monter à bord tous les courtiers de la