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La salubrité de l’île de Loss l’invitait à s’y placer ; mais nous y aurions été en concurrence avec les Anglais ; au lieu que nous sommes seuls à Gambia. Les propriétés y sont plus en sûreté en temps de guerre, par la difficulté de traverser les passages étroits qui y conduisent ; et dans la mauvaise saison, les bâtiments y échoueront en cas d’événement[1].

Malheureusement il n’y a, dans l’île de Gambia, qu’environ six arpents de terrain susceptible de culture ; le reste est un marais, ce qui rend sa position très insalubre. Le commerce qu’on y fait consiste en esclaves et en cire. Un nommé Ancel, établi sur l’île de Gambia, avait traité à lui seul neuf cents captifs, dont cinq cent cinquante furent vendus a trois bâtiments français. La rivière de Serralione est superbe ;

  1. Voyez note 30.