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qu’on pourrait faire aux îles Bissagots, c’est la proximité des rivières où se fait la traite.

Ces rivières sont celles de Saint-Domingue, de Gêves, et Rio-Grande (rivière Danalon, suivant Lajaille). On peut y ajouter la rivière de Num (Nuno ou Ntoune), que l’on regarde comme le terme des établissements portugais sur cette côte.

J’ai déjà fait mention de la première de ces rivières[1] ; celle de Gêves en est à quarante lieues sud. Le village de Bole est situé à son entrée ; on s’y procure des vivres, et l’on y fait une traite favorable, tant avec les naturels, que par l’entremise des Portugais qui y sont établis. La marée se fait sentir jusqu’à quarante-cinq à cinquante lieues, ce qui donne des facilités pour la remonter ; mais on ne peut parvenir à

  1. Voyez page 126.