Page:Labarthe - Voyage au Sénégal pendant les années 1784 et 1785, 1802.djvu/146

Cette page n’a pas encore été corrigée

La pêche y est abondante, au point qu’il serait possible d’y former des cargaisons de poisson salé. Cette île enfin est très peuplée et a plusieurs ports très bons pour de grands bâtiments. On pourrait y traiter annuellement quinze cents captifs, beaucoup d’ivoire, de cire et de riz. Tous ces avantages pourraient déterminer les Français à s’y établir de nouveau.

On distingue encore dans l’Archipel des Bissagots, les îles de Boulam et de Kasnabac. Il nous fut impossible de nous approcher de l’île de Boulam, à laquelle on ne parvient qu’en passant entre des roches resserrées qui forment un goulet étroit dans lequel il n’y a, à haute mer, que vingt pieds d’eau. Ce n’est cependant pas la seule raison qui détourna M. Delajaille du projet de visiter cette île ; il craignit que la vitesse des courants et leur force n’éloignassent de lui les bateaux sondeurs, qu’il n’aurait pas pu aller