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L’ancienne Compagnie des Indes française avait aussi établi, sous la protection du roi de Bissao, un fort dans le voisinage de celui des Portugais, avec lesquels nous faisions concurremment le commerce.

M. Delajaille ne laissa pas échapper l’occasion de parler de cet ancien établissement ; et l’on avoua sans peine que nous pouvions nous y établir encore.

J’ai profité du séjour que nous avons fait à l’île Bissao pour en prendre connaissance. Cette île a vingt-cinq à trente lieues de circonférence ; elle est couverte d’arbres propres à la construction, et il s’y en trouve beaucoup qui produisent des fruits excellents, tels que orangers, citrons, bananes, gouyave ; le fruit palmiste, la patate, l’igname, le melon d’eau y sont communs ; plusieurs ruisseaux considérables l’arrosent. On y voit des champs immenses de riz et de millet.