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pour le prévenir de l’urgence de nos besoins. M. le chevalier de Saint-Marc fut porteur de la lettre. Bientôt il nous transmit qu’il avait trouvé huit officiers réunis, blancs, mulâtres, qui n’avaient pu dissimuler leur surprise de notre arrivée. Ils avaient parmi eux un Italien, agent de la Compagnie, que l’on consulta pour savoir si l’on répondrait à la lettre de M. Delajallle : ce fut son avis. Il leur rendit même le service d’écrire la réponse. Alors M. Delajaille entra sa fregate et se rendit au fort. Il donna la note des rafraîchissements dont il avait besoin, lesquels nous furent fournis au bout de trois jours, dans une quantité suffisante.

L’établissement des Portugais à l’île Bissao remonte à des temps très reculés. Les habitants sont presque tous mulâtres ou nègres. Il y a dans l’île plusieurs habitations, une église paroissiale et un fort auprès d’un village.