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pays ; ils ne cultivent les terres qu’à proportion de leurs besoins ; ils ont un langage particulier ; ils fuient les autres noirs, commercent peu et vont presque nus.

On a exagéré les forces du roi Damel ; cependant on lui a vu rassembler deux mille chevaux et trois à quatre mille fantassins ; mais ces milices fuient devant les moindres troupes européennes. En 1679, M. Ducasse, directeur de la Compagnie du Sénégal, pour venger quelques, insultes qu’il avait éprouvées de la part du roi Damel, fit avec trois cents hommes seulement, une descente dans ses états ; il brûla ou pilla plusieurs villages, lui enleva des nègres. Il punit par un semblable traitement, les rois de Tin et Sin, qui s’étaient unis au Damel. Ces petits princes, intimidés, reçurent la loi qu’il voulut leur imposer ; ils cédèrent à la Compagnie du Sénégal toutes leurs côtes jusqu’à six lieues