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Le sanglé est tout uniment[1] la farine de mil apprêtée comme la semouille[2], et délayée, sans être cuite avec du lait, du bouillon, ou tout autre liquide. Pour le rendre plus rafraîchissant, on délaye le fruit du tamarinier blanc, vulgairement appelé pain de singe, dans de l’eau qu’on met sur le feu. Quand elle est chaude, on y jette cette farine de mil, jusqu’à ce qu’elle ait la consistance de bouillie plus ou moins claire ; on y met ensuite du sirop ou du miel. Mais cette manière de l’apprêter est uniquement pour les malades. Ceux qui sont en santé se contentent de délayer la farine de mil dans du lait, le plus souvent aigre. De tous les aliments du pays, c’est le plus sain. II convient à tous les tempéraments.

Le couscous a également pour base la farine de mil délayée dans de l’eau et cuite au bain-marie. On le trempe ensuite avec du bouillon de viande ou

  1. En vieux français "tout simplement, bonnement."
  2. Semoule"